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  • Co-fondateur du Master Logistique de l’Université Paris-Dauphine, vous êtes expert en méthodes quantitatives appliquées au domaine de la Supply Chain. Pourriez-vous présenter cette discipline et ses points forts ? 

Les méthodes quantitatives d’aide à la décision ne concernent pas uniquement la Supply Chain. Elles couvrent des secteurs aussi variés que la finance, le commercial (ex : revenue management), la gestion de production (agricole ou industrielle), les ressources humaines, le marketing, la psychologie, l’imagerie…
Son apport repose sur la modélisation des problématiques rencontrées. Le modèle, qui est une représentation nécessairement schématique et partielle de la réalité, doit avoir pour vertu de mettre en lumière les relations structurelles entre ce qu’on appelle les variables de décision et les conséquences économiques ou physiques qui découlent de ces décisions.

Dans le cadre de la Supply Chain, la construction de ce modèle permet de réunir et formaliser les données caractéristiques de la chaîne logistique. C’est un point important car les systèmes d’information de l’entreprise sont essentiellement orientés vers les données commerciales ou techniques mais assez rarement sur les données logistiques et encore plus rarement sur l’interface amont (approvisionnement) et aval (distribution). D’autre part, le modèle permet de simuler et, lorsqu’on définit des critères pertinents, d’optimiser des diverses décisions. Il permet également, dans le contexte incertain actuel, de mesurer les conséquences des modifications de l’environnement (coût de l’énergie, contraintes écologiques, évolutions technologiques…).

  • Vous travaillez régulièrement avec le Pôle Conseil Supply Chain d’EURODECISION. Comment ce partenariat a-t-il commencé ?

J’ai connu les fondateurs d’EURODECISION au tout début de leur activité, en particulier Eric Jacquet-Lagrèze avec qui j’ai travaillé à l’Université Paris-Dauphine. Ayant une activité d’ingénieur conseil je crois leur avoir apporté une de leurs premières études d’optimisation mathématique dans le secteur des cimentiers qui se posaient déjà le problème de l’économie d’énergie.

  • Pourriez-vous nous donner des exemples de missions pour lesquelles vous avez travaillé avec notre équipe ?

J’ai travaillé sur des problématiques d’optimisation amont-aval et d’architectures de réseaux dans le secteur de l’énergie (Totalgaz, Total lubrifiant), de la grande distribution (Intermarché, Décathlon), de la chimie (Air Liquide, Roquette), du transport (DHL, Brink’s). Egalement sur des problématiques d’ordonnancement de production et de gestion de stocks.

  • Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous plait le plus dans cette démarche alliant expert métier et spécialistes de l’optimisation ?

Comme je le disais en introduction, c’est l’analyse de la problématique et sa traduction en termes de modèle. Il s’agit de trouver l’équilibre entre la complexité de la réalité et la nécessité de simplification pour aboutir à une solution, sans pour autant omettre les caractéristiques structurantes du métier étudié. Les contraintes d’approvisionnement d’une usine d’automobiles sont très différentes de celles d’une usine de produits laitiers !

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire les ouvrages écrit par Philippe Vallin et en particulier : « La Logistique – Le pilotage de la Supply Chain » et « Comment optimiser les approvisionnements » parus aux Editions Economica. A découvrir dans notre Bibliothèque Idéale !